Au cours des trois prochains mois, l’Étang de la Réserve Naturelle Régionale de Saint-Bonnet et ses zones humides satellites (Étang neuf et Étang de Vaugelas) vont faire l’objet d’une étude sur la Tortue cistude, espèce locale protégée en France. Cette intervention est réalisée par notre Service Environnement et l’association environnementale APIE.
Un espace naturel sous haute protection
La Réserve Naturelle Régionale (RNR) de l’Étang de Saint-Bonnet est un site majeur reconnu pour sa biodiversité et un écrin de verdure au cœur de la ville, entourée par les différents quartiers de Villefontaine et de Vaulx-Milieu.
Le plan d’eau accueille une importante mais discrète population de Tortues cistude et un sentier de randonnée vous permet de faire le tour de l’étang en passant par la digue et l’observatoire qui surplombe l’étang.
Assécher pour préserver
La Réserve relève de la Région Auvergne-Rhône-Alpes et est gérée par notre service environnement CAPI.
Nous avons pour projet de mettre en assec le plan d’eau pendant un an, afin de limiter son processus naturel d’envasement. Cela permettra de retrouver de la profondeur et d’améliorer la santé des écosystèmes telle que la roselière.
Avant de réaliser cette opération, il nous faut trouver où les tortues pourraient se réfugier après la potentielle mise en assec de l’étang.
Observer pour protéger
Pour mener notre étude, nous avons installé des filets verveux (filets pliants qui ont la forme d’une longue nasse) sur les plans d’eau pour capturer le maximum d’individus.
Ensuite, nous allons mesurer, peser, sexer, photographier puis marquer les tortues sur leur carapace.
Ces données permettront de mieux comprendre leur profil et leurs habitudes et de savoir si elles seront capables de se réfugier sur les étangs périphériques.
Nous comprendrons alors comment limiter l’impact de l’assec sur nos amies les tortues !
Une étude exceptionnelle
Menée tous les 4 à 6 ans, ce type d’étude n’est pas courant !
Les nouvelles directives PNA (Programme National d’Action) de l’espèce recommandent de limiter au maximum les interventions.
Toute capture a donc fait l’objet en amont d’une autorisation de dérangement auprès de la DREAL afin de garantir la légalité de cette action.